Femmes en fil, une association d’insertion engagée dans la crise
Près de 200 bénévoles, représentant une vingtaine d’associations nantaises, produisent des masques en tissu pour les personnes en grande précarité.
Ce sont 15.000 masques en un mois pour les plus précaires!
Depuis la mi-avril, c’est l’effervescence dans les locaux des Femmes en fil. Cette association d’insertion nantaise, installée au cœur du quartier populaire de Bellevue, est l’épicentre d’un énorme réseau de bénévoles mobilisés pour la fabrication de masques en tissu, lavables et réversibles.
Plus de 25 associations locales, réunissant près de 200 couturières, travaillent autour du même objectif : livrer 15.000 masques en un mois. Tous destinés aux personnes en situation de précarité. Une initiative qui illustre à merveille ces solidarités qui ont fleuri un peu partout en France ces dernières semaines.

La plupart des bénévoles sont issus des quartiers d’habitat social. « Ce sont des personnes qui ont la couture comme hobby, des couturières retraitées, ou des professionnels qui ne travaillent plus en ce moment. On a même reçu l’aide de réfugiés syriens dont c’était le métier. Ils sont très précieux. » D’autres, comme Issa et Daniel, ne connaissent rien à la couture mais viennent tous les jours donner un coup de main.
« On coupe des élastiques, on prépare des paquets, témoigne Issa, demandeur d’asile. C’est normal de participer. Face à cette crise, nous sommes tous concernés. En plus, il y a une bonne ambiance. »
Les bénéficiaires, eux, sont des sans-abri, des migrants, des demandeurs d’emploi, des étudiants en difficulté.